Est-il juste ou sage que notre société accorde plus de 500 euros par jour à des délinquants sexuels dangereux ?

La presse relatait récemment, sans aucun commentaire critique, la décision de soigner dans des centres fermés des délinquants sexuels dangereux et d'y consacrer de l'ordre de 500 euros par jour, par délinquant.

C'est un demi SMIC mensuel par jour ! Honte à ceux qui travaillent encore pour un SMIC et n'ont pas bien compris les ressources de l'irresponsabilité et du crime sexuel.

De même, lorsqu'on sait que les soins médicalisés de base d'un citoyen âgé (non délinquant !) sont de l'ordre de 50 à 80 euros par jour selon le confort, c'est donc 7 à 10 seniors dépendants qui pourraient être soignés par détenu. Si l'on ajoute que l'estimation de vie des détenus est de plus de 15 fois celle des seniors mentionnés, l'attention portée aux délinquants sexuels équivaut à l'entretien de 100 à 200 seniors dépendants.

Lorsqu'on sait la faible efficacité des soins apportés à ce type de délinquants dangereux, il me semble plus convenable de parler d'internement que de soins. Est-ce d'ailleurs seulement une maladie ? Quelle est la part de leur liberté de choix que ces criminels ont investie dans leurs forfaits ? Cette déresponsabilisation de ces criminels en invoquant un coup du sort sur leur santé traduit notre volonté, non de combattre ceux qui violentent la société, mais de les transformer en victimes à tout prix. Ici, 500 euros par jour et par personne.

A mes yeux, cette pratique est une injure faite à ceux qui respectent les règles de la société et, soit travaillent (notre détenu, je le rappelle, consomme 1/2 SMIC mensuel par jour ! ), soit sont âgés et dépendants, ce qui, n'étant pas un crime, ne bénéficie pas des largesses mentionnées. Un exemple : une institutrice, directrice d'école, peut avec sa pension se payer un « mouroir » en fin de vie, mais ne peut s'acheter que 10 à 15 jours par mois environ d'une maison de retraite médicalisée au confort moyen.

Ma conclusion est claire : j'ai honte d'appartenir à une société qui fait ce genre de choix et qui accorde à un criminel plus qu'elle ne le fait à ceux qui ont participé à sa construction par leur respect des règles et leur travail.

 

Alors, un conseil : si vous vous sentez vieillir (cela arrive à beaucoup de gens !) et que vos ressources sont modestes, commettez quelques beaux crimes crapuleux et ignobles et si vous en avez encore la force, sexuels. On vous excusera, on vous « soignera », en un mot, on s'occupera bien de vous.