Le "Heartland Institute" est un "Think Tank" américain qui, depuis 1984 débat de questions de politique générale. Il a récemment mis en question l'alarmisme du IPPC (le GIEC en français) et a participé à la publication d'un rapport du NIPCC, qui montre les erreurs et probablement les manipulations de données faites par le GIEC. Nous présentons ici les pages de conclusion, dont le titre est :

C’est la Nature, et non l’activité humaine qui détermine le Climat


Version française du rapport du NIPCC Publié par le HEARTLAND INSTITUTE 19 South LaSalle Street #903 Chicago, Illinois 60603 U.S.A. téléphone 312/377-4000 fax 312/377-5000 - www.heartland.org

S. Fred Singer, ed.,
Nature, Not Human Activity, Rules the Climate: Summary for Policymakers of the Report of the Nongovernmental International Panel on Climate Change, Chicago, IL: The Heartland Institute, 2008.


CONCLUSIONS

 

Les principaux problèmes pour les décideurs dans le débat du réchauffement climatique sont les suivants : a) est-ce que la tendance au réchauffement est réelle et significative? b) quelle est la part des causes naturelles dans ce réchauffement et quelle est la part imputable aux gaz à effet de serre (GES) d'origine anthropogénique ? c) est-ce que ce réchauffement sera dommageable ou bénéfique à la vie des plantes, des animaux et au développement de la civilisation humaine.

Dans ce rapport NIPCC nous avons présenté des arguments pour répondre aux trois questions.

- L'amplitude du réchauffement récent – le sujet du point n°1 – apparaît être moins importante que celle généralement présentée par l'IPCC et les médias. Nous avons décrit en détail le manque de rigueur des données de température de surface à cause des problèmes des îlots de chaleur urbains et de la mauvaise distribution des stations à travers les surfaces terrestres. Les mesures au-dessus des océans (couvrant 70% de la surface du globe) sont aussi sujettes à caution pour des raisons identiques. Les seules observations fiables viennent de stations météo embarquées dans les satellites et celles-ci ne montrent aucun réchauffement depuis 1998.

 

- Ce rapport démontre donc que la contribution des émissions de GES au réchauffement actuel est insignifiante. En utilisant les données du GIEC publiées dans le rapport CCSP nous avons pu montrer que les températures observées sont en contradiction flagrante avec les modélisations numériques basées sur les évolutions des GES. Il est curieux de constater que l'IPCC n'ait jamais fait de telles comparaisons, sinon il aurait dû aboutir aux mêmes conclusions, à savoir : le réchauffement actuel est principalement d'origine naturelle plutôt qu'anthropogénique. Au contraire, l'IPCC campe sur ses positions à propos du réchauffement global, alors que les «preuves évidentes» ne résistent pas à un examen minutieux.

 

- Nous avons montré que l'évolution des températures du vingtième siècle n'est nullement exceptionnelle et que des périodes de réchauffement de plus fortes amplitudes sont répertoriées dans un passé historique et tout cela sans conséquences catastrophiques.

 

- Nous avons aussi discuté les nombreuses imperfections des modèles quant à leurs possibilités de simuler ce qui se passe réellement dans l'atmosphère.

 

- Si la contribution au réchauffement climatique des GES anthropogéniques est réellement insignifiante, pourquoi les modèles calculent-ils de fortes élévations futures de températures, en se basant sur des sensibilités climatiques aussi élevées ? La raison probable est que les modèles négligent des rétroactions négatives qui ont cours dans l'atmosphère. Des observations satellitaires récentes montrent que les distributions de la vapeur d'eau dans l'atmosphère peuvent produire de telles rétroactions négatives.

 

- Si le réchauffement actuel n'est pas lié aux GES, quelles sont les causes naturelles qui peuvent produire les changements de températures observés pendant les périodes historiques préindustrielles ? Des observations empiriques montrent que les principales causes des variations de température à l'échelle décennale sont liées à l'activité solaire qui module le rayonnement cosmique lui même responsable en grande partie des variations de la nébulosité atmosphérique. Des publications rapportent également que les rayons cosmiques sont responsables de changements climatiques majeurs pendant les derniers 500 millions d'années de l'histoire paléo-climatique de la Terre.

 

- La troisième question concerne les effets et conséquences d'un réchauffement mineur. Une des catastrophes majeure associée au réchauffement futur est réputée être le relèvement rapide du niveau de la mer ; mais même l'IPCC a revu ses chiffres à la baisse. Nous avons montré qu'il n'y aura aucune accélération de la vitesse de remontée du niveau de la mer et ceci même en cas de réchauffement d'une durée de plusieurs dizaines d'années, que ce réchauffement soit naturel ou anthropogénique.

 

- Par ailleurs, on peut noter que les effets d'un accroissement conjoint des températures et de la teneur en CO2 de l'air sont plutôt bénéfiques, puisqu'ils favorisent non seulement la croissance des cultures et des forêts, mais aussi la santé humaine. L'acidification des océans n'est pas considérée comme étant un problème, comme cela est indiqué par les observations disponibles. Après tout, les teneurs en CO2 de l'air ont atteint des valeurs de près de vingt fois celles d'aujourd'hui et cela à diverses périodes des 500 millions d'années qu'a duré le Phanérozoïque. Le climat pendant ces périodes était remarquablement stable, sans dérapage ni emballement liés à l'effet de serre, ce qui indique l'existence de rétroactions négatives très efficaces.

 

- Si pour une raison quelconque un réchauffement mineur devait se produire, comme celui de l'Optimum Médiéval aux alentours du douzième siècle par exemple, ou même comme celui de l'optimum climatique de l'Holocène il y a 6000 ans caractérisé par des températures encore plus élevées, les conséquences n'en

 

Implications pour les décideurs.

 

- Nos observations penchent pour un réchauffement modéré avec des conséquences bénéfiques pour l'humanité et les divers biotopes terrestres. Ceci devrait avoir pour conséquence de stopper les décisions suivantes : les divers schémas proposés pour contrôler les émissions de CO2 émanant du protocole de Kyoto, les propositions aux US pour des actions locales ou fédérales, et l'élaboration d'un traité international devant succéder à celui de Kyoto ne sont ni nécessaires ni utiles, et dilapideraient des ressources qui seraient plus judicieusement utilisées à régler les vrais problèmes des sociétés actuelles [Singer, Revelle and Starr 1991 ; Lomborg 2007].

 

- Même si une part substantielle du réchauffement climatique était liée aux GES - et ce n'est pas le cas – toute tentative de contrôle des émissions de ceux-ci aurait des résultats insignifiants. Par exemple, le protocole de Kyoto – même si tous les états membres appliquaient les mesures à la lettre – ne ferait baisser les températures de 2050 que de 0,02°C seulement (recalculé d'après Parry et al. 1998), une variation de température indétectable.

 

En résumé : ce rapport NIPCC contredit la principale conclusion du rapport du GIEC qui affirme que le réchauffement noté depuis 1979 est très probablement causé par l’émission des GES anthropogéniques. En d’autres termes, l’accroissement du CO2 atmosphérique n’est pas responsable du réchauffement climatique. Les règlements adoptés pour lutter contre le réchauffement climatique sont inutiles.

 

Il est regrettable que le débat public concernant les changements climatiques, alimenté par les erreurs et les exagérations du rapport du GIEC, se soit éloigné autant de la vérité scientifique. La science est plutôt embarrassée par ce tapage médiatique alors que la raison devrait dominer ce débat aux conséquences importantes.